Nous ne pouvons évoquer les évènements de la semaine passée sans revenir un peu plus en arrière.
En effet, le 5 novembre, le suspens lié aux élections présidentielles américaines s’estompait et d’une
manière surprenante car aux dépens de la crédibilité accordée aux instituts de sondages. Ces derniers
affirmaient que le résultat serait serré, soumis aux contestations et autres multiples décomptages.
Que nenni ! L’élection de Donald Trump se confond avec la vérité d’un fait authentique. Le
champagne promet parfois des lendemains délicats tant la réalité ne veut jamais s’effacer. Ainsi, la
semaine dernière il convenait des deux cotés de l’Atlantique de se fournir en quantité respectable de
quelques eaux minérales…
A une nuance près, à savoir que le champagne proposé au CAC 40 ressemblait à s’y méprendre à du
Champi. En effet, la séance du 6 novembre a enregistré une très éphémère poussée haussière mais
sans conclusion en clôture. La résistance des 7480 points se montrait toujours aussi acariâtre et tout
au long de la semaine dernière, ce fut une glissade aussi dangereuse que préoccupante. Les sujets
d’inquiétudes deviennent récurrents avec une toile de fond géopolitique qui ne garantit pas
l’optimisme. Plus prosaïquement, la France continue de se chercher un budget avec en filigrane des
propositions parlementaires dirigées, non sans une certaine honte, uniquement sur des hausses
d’impôts et rien ou presque sur les dépenses. Pas de quoi donc enthousiasmer les opérateurs surtout
internationaux. Quant à nos champions notamment ceux du luxe, ils continuent de souffrir car la
perspective des taxes douanières risque de compromettre leurs objectifs de croissance voire même
leur faire subir un tassement des chiffres d’affaires et des bénéfices. Les 7300 points sont désormais
menacés et la semaine à venir au mieux sera bien calme.
Le marché américain notamment voire essentiellement avec le S&P 500 a pour habitude ancrée de
définir le tempo des autres marchés. Une nuance doit nécessairement s’insérer dans l’affirmation car
la baisse est beaucoup plus suivie que la hausse.
Le graphique du S&P 500 matérialise parfaitement l’assertion. Déjà en pleine forme notamment par
une saison des résultats qui bien que redoutée se déroulait de façon satisfaisante, l’indice phare s’est
emballé avec la victoire de Donald Trump pour s’offrir ainsi un record historique majeur celui de
pulvériser le seuil hautement symbolique des 6000 points. L’on voit bien ainsi que le S&P 500 n’est
pas toujours suivi dans la hausse. En revanche, le repli observé en fin de semaine dernière pourrait
obérer toute envie pour le CAC 40 de rebondir. La FED a cassé l’ambiance avec des taux qui
pourraient bien rester en l’état d’ici la fin de l’année. Un retour sur 5770 points constitue un scénario
plausible. A moins que, Nvidia bouscule de nouveau les marchés avec la publication de ses résultats
mercredi soir. Attention, les attentes sont himalayennes. Une pierre qui roule annonce parfois une
très mauvaise chute…